Pharmacie 2030 : un Livre Blanc complet et moderne
En complément de l’interview croisée de M. Alain de Bourcy, Président du Syndicat des Pharmaciens Luxembourgeois (SPL) et de Mme. Claude Hostert-Pfeiffer, membre du conseil d’administration du SPL et chef de projet Pharmacie 2030, focus sur quelques points importants du Livre Blanc « Pharmacie 2030 : Une vision pour la pharmacie d’officine au Luxembourg » qui montrent la pertinence et modernité de cet outil dévoilé en début d’année…
Le Livre Blanc de la pharmacie d’officine au Luxembourg, présenté lors du grand événement annuel du SPL le 19 janvier dernier, veut exposer les défis et les opportunités qui se présentent au pharmacien d’officine du Luxembourg et la façon dont celui-ci souhaite être impliqué davantage dans les politiques de santé du futur proche. Le but ultime étant de faire face, aux côtés des autres acteurs de la santé, aux défis posés au système de santé local, par la concurrence qu’il rencontre et par le renouvellement et la pérennisation de l’attractivité du métier de manière générale. Parmi ces défis thématiques, étudiés et développés de manière très détaillée dans ce document-cadre, certains démontrent l’implication du SPL et des pharmaciens du Luxembourg dans l’étude et le développement de solutions idoines modernes, en adéquation avec la conjoncture et l’évolution de la société actuelle.
Ainsi, outre l’accessibilité, la disponibilité, les soins pharmaceutiques et le conseil procurés aux patients, de nouvelles questions se posent plus que jamais et des chemins de réflexion y sont déjà dédiés, à l’instar du volet digital – et de l’« e-santé » en général, qui doit être pris en compte dans une société toujours plus tournée vers le numérique. Si son développement ouvre de nombreuses portes pour l’avenir, notamment via la dématérialisation des documents (carnets de santé et de vaccination, prescriptions…), le processus n’en est qu’à son début. Les avancées technologiques offrent aussi la possibilité d’un monitoring à distance des patients en leur proposant par exemple des applications de rappel de prise de leurs médicaments à des heures fixées préalablement ensemble. Les pharmaciens d’officine pourraient de plus faire le suivi des patients à risque, surveiller certains de leurs paramètres ainsi que leurs progrès dans leur traitement…
Autre aspect sociétal très présent dans les esprits depuis la pandémie de Covid-19 : la livraison – des médicaments dans le cas présent naturellement. Pour les patients ne pouvant plus venir chercher eux-mêmes leurs médicaments à la pharmacie, les pharmaciens d’officine assurent un service de livraison à domicile, surtout à l’échelle du quartier. Mais une livraison plus généralisée pose des questions de premier ordre : la responsabilité du livreur pour une marchandise aussi sensible, le maintien de la chaine du froid pour certains médicaments ou encore les conditions de livraison… Avec la politique de maintien à domicile et le virage ambulatoire, ce service doit pouvoir être développé et étendu. Une thématique on ne peut plus contemporaine, tout comme le recyclage des médicaments, qui montre à quel point le rôle du pharmacien est primordial dans le soin des patients, en complément de celui – évident lui aussi – du médecin.
C’est dans cette approche complémentaire que s’inscrivent également les revendications du SPL en ce qui concerne deux thématiques très fortes et forcément d’actualité : le dépistage et la vaccination. Pour cette dernière, l’évolution de la situation est déjà constatable sur le terrain, avec quelque 8000 patients vaccinés contre le Covid-19 en officine en 2022, ce qui montre une acceptation et une demande non négligeables. Le but est à présent simple : inclure la grippe, pour toujours augmenter la couverture vaccinale et du pays, de diminuer le nombre d’arrêts maladie dus à la grippe et de faire baisser le risque de contaminations à risque. En matière de prévention, les ambitions sont grandes, avec l’augmentation de l’implication du pharmacien d’officine dans les grandes campagnes de prévention – comme celle contre le diabète, la tension et les AVC ou encore le tabac – et établir à terme un calendrier annuel identifiable, qui s’imposerait comme un vrai rendez-vous préventif pour la population.
Enfin, dans un pays qui ne propose pas de formation supérieure en pharmacie, le pharmacien d’officine au Luxembourg souhaite représenter toujours plus la fonction de formateur et de promoteur bienveillant de son métier auprès des jeunes générations, que ce soit en tant que maître de stage pour les étudiants.es mais aussi auprès des classes de secondaire lors d’événements ad hoc… .
Toutes les thématiques de réflexion et de travail ainsi que les revendications du SPL quant à sa vision pour la pharmacie d’officine au Luxembourg d’ici 2030 sont à retrouver dans le Livre Blanc.
▶ Pour une copie digitale du Livre Blanc, prière de contacter le Syndicat des Pharmaciens Luxembourgeois au contact@pharmacie.lu