La Luxembourg Retail Federation a été fondée à la mi-novembre 2022 avec 23 membres soutenus par la CLC. Aujourd’hui, les rangs ont-ils grossi ?
Robert Goeres. – Oui, nous nous rapprochons de la cinquantaine de membres.
Un nombre satisfaisant ?
«Je trouve cela fabuleux dans le sens où l’on observe un intérêt des grands groupes étrangers implantés au Luxembourg depuis des années, et qui étaient jusque-là absents des organisations de représentation du secteur.
Parmi les chantiers de la LRF figure la flexibilisation du travail, avec en ligne de mire la limite de 4 heures fixée pour le travail dominical. Comment comptez-vous faire progresser ce dossier ?
«La flexibilisation ne se limite pas aux 4 heures de travail le dimanche. Notre société a beaucoup changé, et des collaborateurs voudraient par exemple travailler 50 heures par semaine, une semaine sur deux, lorsqu’ils n’ont pas leurs enfants à garder par exemple, tandis que l’autre semaine, ils sont demandeurs d’un rythme à 30 heures. Quant aux 4 heures dominicales, nous sommes face à une hérésie: les collaborateurs demandent à travailler le dimanche car ils bénéficient d’une prime, ont des facilités en matière de mobilité. Mais on est face à un paradoxe: le droit du travail est très clair, mais les heures d’ouverture des commerces ne sont, quelque part, pas en phase avec celui-ci ni avec le 21e siècle. Il faut, à un moment, revoir certains paradigmes.
C’est donc au législateur à agir ?
«Le monde a changé, je dirais que nous avons besoin de repenser certaines choses et de les adapter à l’époque actuelle.