09.04.2023

Paperjam : Robert Goeres (Luxembourg Retail Federation) : «Ne travailler que 4 heures le dimanche est une hérésie»

Ne travailler que 4 heures le dimanche est une hérésie

Le président de la Luxembourg Retail Federation (LRF), Robert Goeres, veut faire entendre la voix de l’ensemble des acteurs du tissu commercial au Luxembourg, peu importe leur secteur d’activité spécifique. Voici ses priorités.

 

La Luxembourg Retail Federation a été fondée à la mi-novembre 2022 avec 23 membres ­soutenus par la CLC. Aujourd’hui, les rangs ont-ils grossi ?

Robert Goeres. – Oui, nous nous rapprochons de la cinquantaine de membres.

 

Un nombre satisfaisant ?

«Je trouve cela fabuleux dans le sens où l’on observe un intérêt des grands groupes étrangers implantés au Luxembourg depuis des années, et qui étaient jusque-là absents des organisations de représentation du secteur.

 

Parmi les chantiers de la LRF figure la flexi­bilisation du travail, avec en ligne de mire la limite de 4 heures fixée pour le travail dominical. Comment comptez-­vous faire progresser ce dossier ?

«La flexibilisation ne se limite pas aux 4 heures de travail le dimanche. Notre société a beaucoup changé, et des colla­borateurs voudraient par exemple travailler 50 heures par semaine, une semaine sur deux, lorsqu’ils n’ont pas leurs enfants à garder par exemple, tandis que l’autre semaine, ils sont demandeurs d’un rythme à 30 heures. Quant aux 4 heures dominicales, nous sommes face à une hérésie: les collaborateurs demandent à travailler le dimanche car ils bénéficient d’une prime, ont des facilités en matière de mobilité. Mais on est face à un paradoxe: le droit du travail est très clair, mais les heures d’ouverture des com­merces ne sont, quelque part, pas en phase avec celui-ci ni avec le 21e siècle. Il faut, à un moment, revoir certains paradigmes.

 

C’est donc au législateur à agir ?

«Le monde a changé, je dirais que nous avons besoin de repenser certaines choses et de les adapter à l’époque actuelle.

 

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